Famille des Astéracées, genre Echinacea, Rudbeckia
1) Échinacées
Les échinacées forment un petit genre de 9 espèces qui poussent dans des prairies humides à sèches, ou des bois ouverts d’Amérique du Nord. Ces vivaces, d’une hauteur de 80 cm à 140 cm, ont en commun de longues tiges florales dressées, et de grands capitules à cône bombé, entouré de ligules. Ce sont de bonnes fleurs à bouquets.
Le capitule est formé d’un cône brun orange entouré de ligules roses, mauves ou blanches, sauf chez E. paradoxa où elles sont jaunes (image 4). Sur le cône, chaque fleuron est accompagné d’une petite bractée orange et pointue, piquante au toucher. Le mot Echinacea vient du grec ancien ekhinos qui signifie hérisson, Au contraire, les hélénies et rudbekias ont un cône doux au toucher.
Le capitule ressemble à un volant de badmington, car les ligules sont arquées vers le bas, sauf chez E. tennesseensis où elles sont dressées vers le haut (image 3). La floraison, longue et estivale, attire abeilles et papillons. Si on ne rabat pas les tiges à l’automne, les oiseaux viennent picorer leurs graines en hiver.
Une fois établies, les échinacées supportent une sécheresse passagère mais profitent d’arrosages en été. Ce ne sont pas des plantes de jardin sobre en eau.
Echinacea purpurea
Haute de 1 m et plus, l’échinacée pourpre a un faisceau de fines racines, de grandes feuilles ovales à lancéolées, dentelées, des tiges florales robustes, peu ramifiées, portant chacune en juillet quelques gros capitules spectaculaires, jusqu’à 12 cm de diamètre, d’où son succès.
Elle est robuste, tolère la mi-ombre et supporte un hiver humide dans un sol lourd. En région chaude, éviter une exposition brûlante. La première année, elle fleurit peu et développe une forte souche, puis prospère d’année en année.
Quelques cultivars proches du type : ‘Alba’ = ‘White Swan’ à ligules blanches, issues d’une mutation naturelle, ‘Leuchstern’ = ‘Bright star’, ‘Magnus’, ‘Rubinstern’ = ‘Ruby Star’.
Les hybrides de l’échinacée pourpre
La gamme horticole des échinacées s’est considérablement élargie ces dernières années. Les objectifs étaient : une floraison abondante dès la 1ère année et dès le mois de juin, des ‘pétales’ droits, avec de nouveaux coloris, un port ramifié et touffu, des formats plus compacts (60 cm) ou nains (30cm).
Ces hybrides éloignés du type sont issus de croisements répétés d’espèces à ligules roses (E. purpurea et E. angustifolia) avec la seule à ligules jaunes, E. paradoxa. Les cultivars obtenus sont fantaisistes, avec des ligules saumon, oranges, … , bicolores, vrillées, des ‘fleurs’ doubles. La plupart sont des vivaces de courte vie, qui exigent un sol bien drainé, sinon elles risquent de succomber au premier hiver. Bref, privilégier des cultivars proches du type. On trouve aussi des références intéressantes en graines.
Autres espèces
Elles présentent une grosse racine pivotante et profonde, de longues feuilles lancéolées aux bords lisses, bien plus étroites que celles d’E. purpurea, des tiges florales non ramifiées portant chacune une unique capitule. La mi-ombre ne leur convient pas, ni un sol lourd mal drainé.
E. pallida. La plus haute, 1,2 m et plus. Rayons fins et tombants, rose délavé. Un signe distinctif, le pollen est blanc. Deux espèces proches, E. angustifolia (hauteur 60 cm) et E. simulata (80 cm).
E. tennesseensis, native du Tennessee. Hauteur 80 cm. La seule échinacée à ligules espacées, roses et dentées, dressées vers le haut.
E. paradoxa, la seule échinacée à ligules jaune vif, d’où ‘paradoxa’. Hauteur 90 cm. On la confond parfois avec sa cousine Rudbeckia fulgida, qui a aussi des ligules jaunes.
2) Les rudbeckias
Les rudbekias, natives d’Amérique du Nord, sont apparentées aux échinacées, avec lesquelles elles ont beaucoup de points en commun, en particulier une gamme très horticole.
La populaire R. fulgida , l’annuelle ou bisannuelle R. hirta et leurs nombreux cultivars sont peu visités par nos butineurs. Mais deux références attirent l’attention : R. Herbstsonne’, et R. maxima. Ces hautes vivaces (1,5 à 2 m), amies des butineurs, sont particulièrement intéressantes par leurs floraisons tardives. Les planter au soleil dans un sol frais à humide. Elles se propagent lentement par rhizomes, formant à terme un massif.
Rudbeckia ‘Herbstsonne’, il s’agirait d’un ancien (1906) hybride entre R. nitida et R. laciniata. Floraison en août – septembre. Capitule à cône brun, ligules jaune vif.
Rudbeckia maxima. Son feuillage est étonnant : de grandes feuilles ovales, cireuses, d’un clair vert bleuté. Capitule à cône brun, ligules jaune vif. Les graines sont appréciées des oiseaux.
Eviter Rudbeckia laciniata ‘Goldquelle’, à ‘fleur’ double.