Verges d’or (Solidago)

Abeille Andrène sur verge d’or

Famille des Astéracées, genre Solidago

Les verges d’or sont des vivaces très rustiques principalement natives d’Amérique du Nord et apparentées aux asters. Le port est variable, dressé, sinon souple et retombant. Les tiges ne sont pas ramifiées, sauf parfois vers le haut. Les feuilles sont caduques, de forme ovale à lancéolée, à marges entières ou dentelées.

Fleur et butineurs

La floraison se produit au milieu ou vers la fin de l’été et en automne, entre juillet et octobre, selon l’espèce et le climat.

De minuscules capitules du type marguerite (capitules radiés) ont groupés en grappes ou en panicules qui égaient le jardin de teintes chaudes, qui vont du jaune citron au jaune doré.

Les capitules sont minuscules à petits. Par exemple, leur diamètre est environ égal à 5 mm chez Solidago canadensis, mais entre 15 et 20 mm chez l’européenne S. virgaurea subsp. minuta.

Riches en nectar et en pollen, ils attirent les abeilles, syrphes et papillons.

La floraison est moins abondante à l’ombre ou mi-ombre.

Au jardin, associer les verges d’or aux autres floraisons d’août-septembre : asters, eupatoires, vernonias, sédums, barbes bleues (caryopteris), hélénies.

Solidago virgaurea

Culture

Les verges d’or sont très rustiques, au-delà de – 20°. Peu exigeantes, elles se contentent d’un sol ordinaire. Éviter de les planter dans un sol riche ou de leur donner de l’engrais sinon elles dépassent largement leur taille, et les tiges risquent de verser. Si un plant se propage trop rapidement, diviser la souche au printemps, tous les 2 ou 3 ans.

Les verges d’or sont robustes mais leur feuillage est parfois sensible à l’oïdium et à la rouille, qui se manifestent par un feutrage blanc ou des tâches sur les feuilles. Pour limiter ce risque, les cultiver au soleil, ne pas serrer les plants pour permettre une bonne circulation de l’air. Arroser régulièrement lors du premier été, mais, une fois établies, leurs besoins en eau sont faibles, n’arroser qu’en cas de sécheresse. Dans ce cas, le faire le matin, en évitant de mouiller le feuillage (pas de jet d’eau).

Pour éviter les semis spontanés, on peut couper les tiges à l’automne, sinon les garder pour que les oiseaux profitent des graines en hiver.

Espèces invasives

Certes, les verges d’or soutiennent remarquablement bien les butineurs tardifs par leur nectar et leur pollen, mais certaines espèces, comme Solidago canadensis ou, à un degré moindre, S. altissima, introduites en Europe depuis plusieurs siècles, sont invasives en plusieurs régions, et très difficiles à éradiquer.

Munies de longs rhizomes traçants, elles se propagent rapidement dans les jardins. Par leurs graines plumeuses, emportées par le vent, elles s’échappent vers le milieu naturel, où elles forment des colonies denses qui s’étendent d’année en année. Elles y ‘étouffent’ la flore locale, qui au contraire assure aux butineurs une grande diversité de fleurs et de périodes de floraison.

C’est pourquoi il est déconseillé de planter ces espèces agressives au jardin, même si elles restent en vente.

Espèces

Les références suivantes sont de belles plantes ornementales, compactes, amies des butineurs et non – invasives. Elles sont nord-américaines, sauf Solidago virgaurea, présente dans toute l’Europe. Celles au format compact, hautes de moins d’un mètre, aux tiges arquées et port retombant, au feuillage peu sensible aux maladies, sont les plus pratiques et les plus belles.

Solidago rugosa ‘Firewoks’, introduite en 1993, une des meilleurs verges d’or, très florifère, avec Golden Fleece, Solar Cascade ou Goldkind. Hauteur 1 m. Son port est retombant : de fines tiges arquées portent de longues ‘flèches’ de fleurs.

S. sphacelata ‘Golden Fleece’, une forme basse et compacte, qui s’intègre facilement dans un petit jardin, introduite en 1985 par le jardin botanique Mount Cuba. Hauteur 30 à 50 cm. Tiges arquées très florifères.

S. shortii ‘Solar Cascade’, de hauteur intermédiaire entre Firewoks et Golden Fleece, entre 60 et 80 cm. Tiges arquées très florifères.

S. sempervirens ‘Goldene Wellen’, une verge d’or robuste au port dressé, haute de 1,2 m, à capitules plus gros que le type.

S. caesia, Plante de sous-bois, elle illumine une zone de mi-ombre, où on la plantera en groupe. Hauteur 80 cm. Floraison tardive jaune soufre, moins abondante que les précédentes.

S. virgaurea subsp. minuta est une sous-espèce naine de S. virgaurea, qu’on trouve en France dans les éboulis et pentes rocailleuses d’altitude, au-dessus de 1500 m. Hauteur 20 à 40 cm. Floraison plus précoce (à partir de juillet), à capitules plus gros que le type. Belle plante de rocaille.

S. cutleri est une autre vivace de montagne, mais nord-américaine, haute de 30 cm. Belle plante de rocaille.

Hybrides

Les espèces parentes de ces hybrides sont inconnues.

S. ‘Goldkind’. Hauteur 60 cm. Des tiges dressées ou fléchies, coiffées d’inflorescences ramifiées, formant d’abondants bouquets de ‘flèches’ jaunes.

Solidago ‘Strahlenkrone’. Hauteur 60 cm. Proche de Goldkind mais plus sensible à l’oïdium.

S. ‘Spatgold’ et S. ‘Golden Mosa’ . Des vivaces hautes de 70 à 80 cm, au port dressé, florifères, pas inintéressantes mais moins ornementales que les précédentes.