Monardes

Un colibri à gorge rubis visite une monarde didyma

Famille des menthes (Lamiacées), genre Monarda

Les monardes sont des plantes herbacées, annuelles ou vivaces, au feuillage caduc. Il en existe environ 22 espèces natives d’Amérique du nord, Canada compris, importées en Europe dès le 16ème siècle. Leur nom vient du botaniste espagnol N. Monardes, qui les a décrites en 1574.

Le feuillage est aromatique, aux senteurs de menthe, origan, bergamote selon l’espèce. Les feuilles, ovales ou lancéolées, dentelées, sont opposées sur des tiges à section carrée. Les amérindiens utilisaient les monardes comme antiseptique (présence de thymol), les buvaient en thé, ou les utilisaient comme baume contre les piqûres d’abeilles, d’où leur surnom anglais, bee-balm.

Fleur et butineurs

En juin-juillet, les tiges portent à leur sommet des inflorescences ébouriffées, mauves ou rouges, posées sur des bractées feuillues souvent colorées. Chaque inflorescence est formée de fleurons bilabiés, chacun présentant deux étamines et un style saillants. Son diamètre va généralement de 5 à 8 cm pour les espèces à abeilles, mais peut dépasser 10 cm chez l’espèce à colibris Monarda didyma. La floraison se propage du centre vers le bord.

Chez certaine espèces, chaque tige porte à son sommet une unique inflorescence, mais chez d’autres comme Monarda punctata ou M. citriodora, elles s’empilent le long de la tige.

Chez Monarda fistulosa, M. bradburiana, M. punctata et M. citriodora, la corolle a un tube court et une teinte rose, mauve ou même jaune pâle chez M. punctata. Très attractive dans nos jardins, elle est principalement pollinisée par des abeilles (sauvages, à miel, bourdons), plus des papillons.

Chez M. didyma, la corolle a un long tube et elle est rouge vif. Dans son milieu naturel, elle est principalement pollinisée par les colibris. Dans nos jardins, elle est peu visitée, à part des sphinx colibris, plus des bourdons et xylocopes qui volent le nectar.

Culture

Les monardes sont très rustiques, au-delà de – 20°. Certaines espèces sont sensibles à l’oïdium : plus le sol sèche, plus le risque s’accroît. Il se manifeste par des tâches blanches sur les feuilles, qui nuisent à l’apparence de la plante, pas à sa vie, donc il est inutile de pulvériser un fongicide quand il est déclaré.

Pour prévenir cette maladie cryptogamique, garder le sol humide en été par des arrosages réguliers, ne pas serrer les plants pour que l’air circule, les planter dans un lieu exposé au soleil du matin pour que la rosée sèche vite, ne jamais mouiller les feuilles, arroser le pied. Dans les régions chaudes, éviter une exposition brûlante : le soleil le matin, la mi-ombre l’après-midi.

Eviter de fertiliser le sol, sinon les tiges manquent de rigidité et demandent des tuteurs.

La souche s’étend vite en périphérie par des rhizomes, et son centre dépérit. Il est conseillé de la diviser tous les 2 ou 3 ans.

    Espèces à abeilles

    Ces espèces sont très amies des butineurs. On trouve des références en graines.

    Monarda fistulosa ou bergamote sauvage. Hauteur 1 m. Inflorescence mauve violacé, de diamètre 5 cm. Floraison environ 4 semaines au début de l’été. Feuillage au parfum de bergamote (l’agrume utilisé pour parfumer le thé Earl Grey), mais sensible à l’oïdium. Une sous-espèce, Monarda fistulosa ssp. menthifolia.

    M. bradburiana. Une petite monarde. hauteur 60 cm. Inflorescence blanc rosé, de diamètre 7 cm, la lèvre inférieure de la corolle est ornée de points violets, des guides à nectar. Floraison précoce (mai). Excellente résistance à l’oïdium.

    M. punctata ou monarde ponctuée. Hauteur 1 m. Inflorescences superposées, séparées par des bractées roses.. Fleurs jaunes piquetées de violet. Excellente résistance à l’oïdium.

    M. citriodora ou monarde citron. Hauteur 80 cm. Annuelle qui se ressème facilement. Feuillage au parfum de citron-origan. Belles inflorescences empilées, dans des teintes rose-mauve. Excellente résistance à l’oïdium.

    Espèce à colibris

    M. didyma ou thé d’Oswego. Hauteur 1,2 m. À l’état sauvage, dans la moitié Est des USA et une grande partie du Canada (où vivent 5 espèces de colibris), elle pousse dans des sols riches, humides et résiste mal à la sécheresse. Inflorescence de grand diamètre, rouge vif, en « crêtes de coq », au-dessus d’une collerette de bractées rouge sombre. Ce grand diamètre et cette couleur voyante rouge vif expliquent pourquoi M. didyma a été massivement utilisée en hybridation. Floraison en fin de printemps. Espèce très rustique mais sensible à l’oïdium.

    Hybrides

    De nombreux hybrides sont commercialisés, issus de croisements entre M. didyma à fleur rouge et M. fistulosa à fleur mauve. Les objectifs de sélection étaient : de plus grandes inflorescences, de nouvelles teintes, la résistance à l’oïdium (pas toujours atteinte), parfois un format plus compact pour les jardinières, … En croisant une espèce à colibris avec une à abeilles, on obtient une corolle intermédiaire, dans sa couleur et sa forme, qui ne satisfait pas les butineurs. Eviter les cultivars fantaisie, compacts ou nains (30 cm), touffus, aux fleurs flashy ou froufroutantes, parfois doubles !

    5) Culture

    Les monardes sont très rustiques, au-delà de – 20°. Dans les régions chaudes, éviter une exposition brûlante : le soleil le matin, la mi-ombre l’après-midi.

    Elles sont diversement sensibles à l’oïdium qui se manifeste par des tâches blanches sur les feuilles. L’oïdium nuit seulement à l’apparence de la plante, pas à sa vie, donc il est inutile de pulvériser un fongicide quand il est déclaré.

    Pour prévenir cette maladie cryptogamique, garder le sol humide en été par des arrosages réguliers, ne pas serrer les plants pour que l’air circule, les planter dans un lieu exposé au soleil du matin pour que la rosée sèche vite, ne jamais arroser sur les feuilles mais à la base.

    Eviter de trop fertiliser le sol, sinon les tiges manquent de rigidité et demandent des tuteurs.

    La souche s’étend vite en périphérie par des rhizomes, et son centre dépérit. Il est indispensable de la diviser tous les 2 ou 3 ans.