Famille des Lamiacées, anciens genres Rosmarinus et Perovskia, nouveau genre Salvia
Suite à des changements de classification, les romarins et pérovskias sont désormais classés parmi les sauges, et renommés. Ainsi Rosmarinus officinalis est devenu Salvia rosmarinus. Et Perovskia atriplicifolia est devenu Salvia yangii. Les nouveaux noms figurant rarement sur les étiquettes, on garde les anciens.
1) Romarin officinal
Rosmarinus officinalis, le romarin officinal, est un arbrisseau méditerranéen touffu qui peut atteindre entre 1 et 1,5 m à l’état sauvage, une plante aromatique, médicinale et condimentaire.
La feuille est linéaire, étroite comme une aiguille de pin, sessile (sans pétiole), persistante, coriace, vert foncé vernissée sur sa face supérieure, beige feutré au revers, avec des bords enroulés vers le bas.
Comme la lavande, le romarin officinal ne supporte pas les hivers froids et pluvieux dans un sol mal drainé. Sa rusticité est moyenne, de – 10° à – 12°.
La floraison est a lieu dès la sortie de l’hiver, suivie parfois d’une deuxième avec les pluies d’automne. Les fleurs sont disposées en courtes grappes le long des rameaux de l’année précédente.
La fleur est bilabiée, avec une corolle bleue. La lèvre supérieure est faite de deux lobes soudés à leur base et prolongés par deux lobes comparables à deux cornes.
Sur la lèvre inférieure, le lobe médian est très étalé, portant des lignes bleu foncé qui guident le butineur vers le nectar, et les deux lobes latéraux sont triangulaires et réduits.
De la gorge s’échappent le style bifide et deux étamines saillantes qui se rejoignent par leurs anthères.
Le nectar est abondant et attire principalement les abeilles.
Il existe de nombreux cultivars pour des ports variés, rampants ou érigés, avec une corolle blanche, bleue, rose ou mauve. Les rampants sont de bons couvre-sols denses. Ils sont superbes quand ils tombent en cascade du haut d’un mur.
2) Pérovskias ou sauges d’Afghanistan
Les pérovskias sont des arbrisseaux peu ligneux à croissance rapide, originaires d’Asie Centrale. On en compte huit espèces. Leur feuillage est fortement aromatique. Sur le plan botanique, les pérovskias font partie des très rares Lamiacées dont la lèvre supérieure vient de la jonction de quatre lobes, un seul pour la lèvre inférieure (en général, c’est deux et trois).
Le marché est dominé par les hybrides issus de Perovskia atriplicifolia et Perovskia abrotanoides.
Perovskia ‘Blue Spire’ est le plus ancien (1961) et le plus connu. Hauteur 1,2 m, tiges argentées, feuilles gris-vert, laciniées (découpées en lanières irrégulières). Il produit en été de longues inflorescences formées de couronnes de petites fleurs bilabiées, bleu violacé, très attractives. Il a tendance à s’étaler à maturité.
Perovskia ‘Little Spire’ est un hybride (1995) au port plus dressé et plus compact. Hauteur 80 cm.
Les pérovskias supportent les grands froids, – 15° et plus, et la sécheresse. Ils se contentent d’un sol pauvre mais bien drainé. Il faut le rabattre fortement au printemps ; sa croissance étant rapide, il retrouve vite son envergure.